Comment définir les limites entre une sexualité normale et les pathologies sexuelles ?
Chez les philosophes on parlera d'étique, tandis que du point de vue de la loi les pratiques sexuelles définies comme étant « déviantes » seront qualifiées en délits ou crimes.
Pour Freud, la sexualité « normale » se définirait selon un « objet » et un « but ».
Aux critères proposés par Freud, il convient d'en ajouter deux autres : l'addiction et l'exclusivité.
1. Sexualité normale (qui reste à préciser : buts, objets, autres...)
Ainsi, l'addiction à des pratiques déviantes marquerait la limite entre la normalité et les sexualités pathologiques, à la condition supplémentaire que cette pratique soit exclusive (perversion et pathos).
La dernière édition du livre "Allo Sexo Bobo" traite des dysfonctionnements sexuels. Un chapitre est consacré à cette question, tout en précisant bien qu'il n'est pas possible de définir la normalité autrement que d'un point de vue social et culturel.
Si vous ne trouvez pas "Allo Sexo Bobo" chez votre libraire, vous pouvez le commander chez l'éditeur :
Peut-on réduire les perversions sexuelles aux seules considérations morales ou culturelles ?
Les connaissances scientifiques actuelles permettent-elles d'affirmer où se trouve la frontière entre la normalité et la pathologie ?
Freud tente d'apporter des réponses à ces questions dans
ses « trois essais sur la théorie de la sexualité », écrit une première fois en 1905. Au fur et à mesure de ses découvertes, il fut conduit à apporter des modifications importantes à son texte original, remanié en 1910, 1915, 1920, 22 et 24
Dans les 20 premières pages de son livre (voir ci-dessous), Freud pose l'hypothèse de la pulsion sexuelle et son caractère endogène, sans dénier toutefois les pressions que peuvent exercer sur cette pulsion les facteurs exogènes (les "objets" sexuels et l'attrait qu'ils exercent sur les individus)
La culture, la morale, l'éthique, et la loi.
Il convient toutefois de préciser que les considérations morales et juridiques n'apportent aucune réponse à la question des limites entre les sexualités normales et pathologiques. Vox populi n'a jamais eu de valeur scientifique, pas plus que vox dei !
Facteurs psychiques, pulsionnels, et névrotiques.
Dans son livre « trois essais sur la théorie de la sexualité » Freud traite des « perversions » : facteurs psychiques, pulsionnels, névrotiques, prédominance de la sexualité perverse dans les psychonévroses, et introduction du caractère infantile de la sexualité.
La sexualité infantile y est également développée. C'est le fondement de sa théorie psychanalytique des névroses. Cet ouvrage de Freud est donc incontournable. Les courants psychanalytiques post-freudiens qui voudraient dénier ce point sont dans une impasse, voir une imposture.
Typologie des pratiques sexuelles
On peut ainsi distinguer 4 types de pratiques sexuelles :
2. sexualité déviante, mais non perverse (non addictive ni exclusive)
3. sexualité perverse (pathologique, addictive, exclusive, mais non criminelle)
4. sexualité criminelle (pédophilie, inceste, viol, ...)
Si vous souhaitez approfondir cette question de la normalité...
Le livre est également disponible en téléchargement